Les préjudices extra patrimoniaux sont des postes de préjudices en droit commun qui ne concernent pas directement le patrimoine de la victime.
Le préjudice corporel : Tout ce qui porte atteinte à la santé et à l’intégrité physique de la victime : blessures, traumatismes, infirmités…
Le préjudice esthétique : Celui-ci concerne le dommage esthétique de la victime : brûlures, cicatrices, déformations, boiterie, marques laissées par un accident…
Le préjudice sexuel : Ce type de préjudice concerne un dommage morphologique dû à l’atteinte des organes ou de la fonction sexuels. Ce préjudice est lié à la perte du plaisir lors de l’acte sexuel, à la difficulté ou à l’impossibilité de procréer.
Le préjudice d’agrément : Il s’agit d’une privation de certaines habitudes de la vie courante : l’incapacité à pratiquer le sport ou pratiquer une activité de loisirs.
Le préjudice d’établissement : Il s’agit d’une perte d’espoir, de l’opportunité et ou de la possibilité de réaliser un projet personnel ou en famille suite à un handicap que la victime doit encore endurer après sa consolidation. A cela s’ajoute également la possibilité de se marier, de fonder une famille et d’élever ses enfants. Bref, c’est un véritable bouleversement dans les projets de vie de la victime qui l’oblige à abandonner tout projet familial.
Le préjudice moral : Il concerne le dommage psychologique, ce qui porte atteinte à l’honneur de la victime, à ses sentiments ou à son bien-être psychique.
Le déficit fonctionnel : Celui-ci peut être :
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- Temporaire, provisoire, correspondant à la période pendant laquelle la victime n’a pas pu se livrer à ses activités habituelles, par exemple le travail, les études ou les loisirs. Cette période correspond à la période d’Incapacité Temporaire, soit Totale (ITT), soit Partielle (ITP),
- Ou permanent, définitif ; dans ce cas, on indemnisera les séquelles définitives, c’est-à-dire le pourcentage d’Incapacité Permanente Partielle (IPP), ou Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychologique (AIPP) confirmée par une expertise médicale.
Les souffrances endurées : Celles-ci sont évaluées sur une échelle de 0 (nulles) à 7 (très importantes). Cela concerne toutes les souffrances physiques et psychiques, les troubles qu’elles génèrent durant la période depuis l’accident à la consolidation. Bref, l’ensemble des douleurs subies sur le plan physique et psychique.