Objectif du barème des accidents de travail
Le présent barème indicatif sert de base à l’estimation du préjudice résultant des séquelles des accidents de travail ou des maladies professionnelles des salariés du régime général et du régime agricole tel que décrit par l’article L. 434-2. Selon cet article, l’incapacité permanente est définie d’après :
1.- L’appréciation médicale de l’état du sujet:
- L’état général de la victime
- L’âge de la victime,
- La nature de l’infirmité,
- Ses facultés physiques et mentales,
2.- L’appréciation médico-sociale du médecin en charge de l’évaluation
- Ses aptitudes,
- Sa qualification professionnelle.
Au cas où les séquelles de l’accident ou la maladie professionnelle sont susceptibles de modifier la situation professionnelle de la victime, un changement d’emploi par exemple, le médecin expert doit mettre en exergue les facteurs susceptibles d’influer l’évaluation finale.
Rapport entre les lésions et séquelles
A noter que les séquelles d’un accident de travail ne se rapportent pas nécessairement à l’importance des lésions initiales. Celles-ci peuvent être minimes au départ mais pourraient causer des séquelles importantes. A l’inverse, les lésions graves peuvent ne laisser que des séquelles infimes voire finir par guérir.
La consolidation
Après la période de soins, la consolidation reste la période de stabilisation finale à partir de laquelle la lésion prend un caractère définitif et que les soins ne sont susceptibles d’entraîner de modification de l’état séquellaire ; ils ne sont alors plus nécessaires sauf pour des traitements d’entretien. A partir de la consolidation, il est possible d’apprécier l’incapacité permanente après l’accident de travail s’il n’y a plus de rechute ou de révisions.
La consolidation ne veut pas nécessairement signifier reprise d’activité professionnelle, les séquelles peuvent l’empêcher ou dans d’autres cas, la reprise de la vie professionnelle se fait parallèlement à la poursuite des soins pendant un temps suffisamment long jusqu’à ce que les séquelles soient fixées, d’où la confirmation de la consolidation. La reprise du travail peut se faire sur un poste adapté et/ou à temps définitivement partiel.
Disposition en cas de guérison
D’après l’article L.433-1 de la Sécurité sociale, le maintien de l’indemnité journalière est autorisé en cas de reprise d’un travail léger qui favorise la consolidation voire la guérison des blessures. Par contre, dans le cas de la guérison avec absence de séquelle fonctionnelle, il n’y aura pas d’incapacité permanente. S’il constate que la guérison est acquise, le médecin expert ne peut plus proposer un taux médical d’incapacité permanente.
Il est toutefois envisageable qu’à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie d’origine professionnelle, un changement de profession soit inévitable. Cela permet de :
- Rendre la guérison valable,
- Réparer le préjudice qui résulte de l’inaptitude causé par les séquelles de l’accident ou de la maladie professionnelle en question.